• Bon mardi

    Un jeune arabe demande à son Père :

     

    – « Dis Papa ? »

     

    – « Quoi mon fils ? » dit le Père.

     

    – « C’'est quoi ce chapeau bizarre qu’'on a sur la tête ? »

     

    – « C'’est la chéchia, que c'’est dans le désert ça protège ta tête du soleil, dit le Père. »

     

    – « C'’est bien dit le fils. »

     

    – « Dis Papa ? »

     

    – « Quoi mon fils ? »

     

    – « C'’est quoi cette sorte de robe qu'’on porte ? »

     

    – « C'’est la djellaba, que c'’est dans le désert y fait fort chaud et c’'est pour protéger ton corps », dit le Père.

     

    – « C'’est bien dit le fils »

     

    – « Dis Papa ? »

     

    – « Quoi mon fils ? »

     

    – « C'’est quoi ces chaussures pas très jolies qu'’on porte aux pieds ? »

     

    – « Ça, c'’est des babouches, c'’est pour quand tu vas dans le désert pour pas brûler tes pieds. »

     

    – « C’'est bien dit le fils »

     

    – « Dis Papa ? »

     

    – « Mais quoi encore mon fils ? »

     

    – « Alors, …… pourquoi on habite à Toulouse ?

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

    C’est l’histoire d’un Polonais qui a demandé

     

    l’asile politique en France, à une époque

     

    où la Pologne était aussi penchée vers la démocratie

     

    que mon percepteur vers le mécénat.

     

    Comme il est plutôt connu,

     

    une foule de journalistes l’attendent en bas de l’avion :

    – Alors ? Monsieur Daissentaski,

     

    que pouvez-vous nous dire des droits de l’homme en Pologne ?

    – Lai droa de l’homme ?

     

    Of, on ne peut pas se plaindre

    – Ah ? Bon. Et la dureté de la vie quotidienne ?

     

    Dites-nous quelques mots sur la dureté

     

    de la vie quotidienne.

    – La vy cotidiane.

     

    Baf, non, on ne peut pas se plaindre– !!

     

    Mais alors, parlez nous de la répression politique !

    – La raipraition politisky ?

     

    Non, la non plus, on ne peut pas se plaindre

    – Ben alors, pourquoi avoir demander l’asile politique ?

    – … Ben, justement, c’est qu’en France on peut se plaindre !

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  •  

     

    Ma vie

     

    J'ai eu vingt ans et bientôt trente,

    les quarante ont suivi et aussi les cinquante,

    avec quelques unités pour perturber les comptes.

    J'ai lu des magazines qui parlaient de mes rides,

    de bouchers qui taillaient dans les bides

    et remontaient des seins à la file

    comme dans les usines pour les automobiles.

    Rester jeune, peu importe le prix !

    Info, intox, il paraît même que le botox...

    Alors, là, moi, j'dis stop.

    Remonter le temps? Avoir encore vingt ans ?

    Ça va pas, non ? Tu sais quoi ? J'ai pas le temps !

     

    Demain, dans un mois, dans un an,

    j'irai me balader pas très loin sur la plage

    et je ramasserai des galets arrondis

    que je colorierai aux couleurs du bonheur.

    Je lirai des légendes, écouterai des contes

    et puis les offrirai à qui voudra entendre.

    Je me ferai des amis, au hasard

    sur la toile, dans la rue ou au bar;

    on discutera jusqu'au bout de la nuit

    de la vie, de l'amour et de la mort aussi.

     

    Demain, dans un mois, dans un an,

    j'aurai les bras câlins de mes petits enfants

    à mon cou enroulés pour mieux me protéger.

    Mes enfants seront là et nous nous sourirons,

    heureux d'avoir su traverser sans sombrer

    les tempêtes, les naufrages et puis quelques orages.

    Il m'arrivera encore de chanter, de danser

    et de me régaler de gâteaux, de bonbons,

    de p'tits plats mijotés

    sans penser aux kilos ou bien à ma santé.

     

    Demain, dans un mois, dans un an,

    Je sortirai la nuit avec tous les hiboux

    et verrai le soleil sur la mer se lever.

    Je marcherai longtemps en goûtant le silence

    J'aimerai les odeurs de la mousse en automne

    et du foin en été

    et le chant des cigales et le soleil brûlant.

    J'écouterai toujours le malheur qui se plaint.

    J'éprouverai encore les bouffées de colère

    face à la bêtise et la haine étalées.

    Jamais ni l'injustice ni l'infamie je n'accepterai

    et lèverai en l'air, mon poing avec rage.

     

    Demain, dans un mois, dans un an...

    Et si la mort survient,

    car elle survient toujours, la garce,

    elle me trouvera debout, occupée et ridée.

     

    Texte de Mireille Bergès...

    Partager via Gmail

    10 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires