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    L'accent

     

    Naître dans le midi

    Et sans l’avoir choisi,

    Ce coin de paradis,

    Des Français, fait l’envie.

     

    La mer et le soleil

    C’est un vrais don du ciel

    Et presque un héritage

    Qu’on reçoit sans partage.

     

    Oui mais voilà,

    Au dessus de tout ça

    On a reçu aussi

    Cet accent du Midi.

     

    Dés que l’on parle

    Et que l’on dit « Maman »

    C’est le chant des cigales ;

    On le dit en traînent.

     

    Dépassant nos frontières

    J’ai connu Orléans ;

    Je n’étais pas bergère

    Mais j’amenais l’accent.

     

    Etonnée qu’ils étaient

    De m’entendre parler,

    Je songeais il est vrai

    A m’en débarrasser.

     

    Et durant ces années

    Ainsi bien entouré

    L’accent tout doucement,

    S’endormis lentement.

     

    Aussitôt envolé

    On allait le chercher

    Avec quelques bons mots

    Plus ou moins rigolo.

     

    Et puis j’ai retrouvé,

    Après bien des années

    Cet endroit que jamais

    Pour ne plus le quitter.

     

    Mais tout a bien changé,

    Je n’ai plus retrouvé,

    Même chez les amis,

    Cet accent du Midi

     

    Avec les industries

    Entourant le village,

    C’est l’accent de Paris

    Qui prend son avantage .

     

    A présent, c’est fini !

    Je m’en irai aussi.

    Mais pour quelques années

    J’entend bien le .garder !

     

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    Devenez votre Propre

    Guide Intérieur

     

     

    Ne pensez pas avec la tête. En vérité, ne pensez pas du tout.

     

    Bougez; tout simplement. Essayez cela dans quelques situations. Ce sera difficile, parce que la vieille habitude sera de commencer à penser. Vous devrez être alerte, ne pas penser, mais sentir intérieurement ce qui vient au mental. Vous pourrez être confus de nombreuses fois, parce que vous ne serez pas à même de reconnaître si cela vient du guide intérieur ou de la surface du mental. Mais très vite, vous connaîtrez la sensation, la différence.

     

    Lorsque quelque chose vient de l'intérieur, cela monte depuis votre nombril. Vous pouvez sentir le flux, la chaleur, montant du nombril vers le haut. Chaque fois que votre mental pense, c'est juste en surface, dans la tête et ensuite cela descend. Si votre mental a décidé quelque chose, alors vous devez forcer cela vers le bas. Si votre guide intérieur décide, alors quelque chose pétille en vous, cela monte du tréfonds de votre être vers mental. Le mental le reçoit, mais ce n'est pas du monde du mental, cela vient d'au-delà et c'est pourquoi le mental en est effrayé. Non sans raison, car c'est fiable, cela vient par derrière, sans aucune raison à cela, sans aucune preuve, cela pétille simplement.

     

    Chaque fois que vous êtes perplexes dans une situation et que vous ne pouvez pas voir comment en sortir, ne pensez pas; soyez simplement dans un état de non pensée profond et permettez au guide intérieur de vous guider. Au début, vous aurez peur, serez peu rassurés, mais bientôt, lorsque à chaque fois vous parvenez à la conclusion juste, lorsque à chaque fois vous parvenez à la bonne porte, vous prendrez courage et deviendrez confiants.

     

    Si cette confiance arrive, je l'appelle la foi; c'est vraiment la foi religieuse; cette confiance en ce guide intérieur. Le raisonnement fait partie de l'ego, c'est vous croyant en vous. Dès l'instant où vous entrez profondément en vous, vous arrivez à l'âme même de l'univers. Votre guide intérieur fait partie de la divine inspiration. Lorsque vous le suivez, vous suivez le divin; lorsque vous suivez votre moi, vous compliquez les choses et vous ne savez pas ce que vous faites. Vous pouvez vous croire vous-même très sage, vous ne l'êtes pas.

     

    La sagesse vient du coeur, pas de l'intellect. La sagesse vient du tréfonds de votre être, pas de la tête.

     

    Coupez votre tête, soyez sans tête et suivez l'être, quoi qu'il en soit, où qu'il mène. Même s'il mène vers le danger, entrez dans le danger, parce que ce sera votre chemin et votre croissance. À travers ce danger vous grandirez et deviendrez mûrs.

     

     

    Source: Osho, Extrait de: The Book of Secrets...www.lespasseurs.com

     

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    Deviens un artisan de ton âme

     

     

    Fais de ta vie une œuvre d’art.

    Que chaque instant de ce présent si précieux,

    Soit habillé de tes plus belles pensées,

    De tes actes les plus nobles.

     

    Fais de ta vie un hymne à la joie,

    Pénètres au plus profond de la matière,

    Et fécondes l’obscurité de pensées lumineuses,

    De fleurs de pensées afin d’ensemencer monde intérieur et extérieur.

     

    Sème les graines de ta destinée,

    D’une main heureuse,

    D’une main amoureuse,

    D’une main confiante, humble et généreuse.

     

    Qu’au travers de tes expériences terrestres,

    Puisses-tu faire vibrer ton âme,

    Telle une harpe céleste,

    Afin qu’elle prenne corps et s’exprime au sein même de la terre.

     

    Fais de ta vie une œuvre d’art,

    Et communique ton œuvre dans la matière,

    Matérialise les Idées célestes,

    Idéalise la matière terrestre.

     

    Que chacun de tes gestes,

    Que chacune de tes actions, de tes pensées,

    Portent en elles le sceau de ton âme,

    Et fleurisse dans l’Amour de l’éternel présent.

     

    Fais de tes rêves de lumière une réalité sans frontière,

    Sans préjugé, ni attache.

    Détaches-toi du futile trop servile

    Et croit sans hésiter, lentement et sûrement,

    Dans l’Inconditionnel Amour du temps, ton plus beau présent.

     

    « L'arbre ne peut prendre racine qu’à la Source »

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    Poème sur l'Amitié

    Les deux Amitiés,

     

    Il est deux Amitiés comme il est deux Amours.

    L'une ressemble à l'imprudence;

    Faite pour l'âge heureux dont elle a l'ignorance,

    C'est une enfant qui rit toujours.

    Bruyante, naïve, légère,

    Elle éclate en transports joyeux.

    Aux préjugés du monde indocile, étrangère,

    Elle confond les rangs et folâtre avec eux.

    L'instinct du cœur est sa science,

    Et son guide est la confiance.

    L'enfance ne sait point haïr;

    Elle ignore qu'on peut trahir.

    Si l'ennui dans ses yeux on l'éprouve à tout âge

    Fait rouler quelques pleurs,

    L'Amitié les arrête, et couvre ce nuage

    D'un nuage de fleurs.

    On la voit s'élancer près de l'enfant qu'elle aime,

    Caresser la douleur sans la comprendre encor,

    Lui jeter des bouquets moins riants qu'elle-même,

    L'obliger à la fuite et reprendre l'essor.

    C'est elle, ô ma première amie !

    Dont la chaîne s'étend pour nous unir toujours.

    Elle embellit par toi l'aurore de ma vie,

    Elle en doit embellir encor les derniers jours.

    Oh ! que son empire est aimable !

    Qu'il répand un charme ineffable

    Sur la jeunesse et l'avenir,

    Ce doux reflet du souvenir .

    Ce rêve pur de notre enfance

    En a prolongé l'innocence;

    L'Amour, le temps, l'absence, le malheur,

    Semblent le respecter dans le fond de mon cœur.

    Il traverse avec nous la saison des orages,

    Comme un rayon du ciel qui nous guide et nous luit :

    C'est, ma chère, un jour sans nuages

    Qui prépare une douce nuit.

    L'autre Amitié , plus grave, plus austère,

    Se donne avec lenteur, choisit avec mystère;

    Elle observe en silence et craint de s'avancer;

    Elle écarte les fleurs, de peur de s'y blesser.

    Choisissant la raison pour conseil et pour guide,

    Elle voit par ses yeux et marche sur ses pas :

    Son abord est craintif, son regard est timide;

    Elle attend, et ne prévient pas.

    Marceline Desbordes-Valmore.

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    Un oiseau chante ne sais où

    C'est je crois ton âme qui veille

    Parmi tous les soldats d'un sou

    Et l'oiseau charme mon oreille

    Ecoute il chante tendrement

    Je ne sais pas sur quelle branche

    Et partout il va me charmant

    Nuit et jour semaine et dimanche

    Mais que dire de cet oiseau

    Que dire des métamorphoses

    De l'âme en chant dans l'arbrisseau

    Du cœur en ciel du ciel en roses

    L'oiseau des soldats c'est l'amour

    Et mon amour c'est une fille

    La rose est moins parfaite et pour

    Moi seul l'oiseau bleu s'égosille

    Oiseau bleu comme le cœur bleu

    De mon amour au cœur céleste

    Ton chant si doux répète-le

    A la mitrailleuse funeste

    Qui claque à l'horizon et puis

    Sont-ce les astres que l'on sème

    Ainsi vont les jours et les nuits

    Amour bleu comme est le cœur même

     

    Guillaume Apollinaire.

     

     

    =

    [url=https://goopics.net/i/uqj9fb][img]https://i.goopics.net/800/uqj9fb.gif[/img][/url]

    Le portrait d'un oiseau.

     

    Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte,

    peindre ensuite quelque chose de joli, quelque chose de simple,

    quelque chose de beau, quelque chose d'utile pour l'oiseau.

    Placer ensuite la toile contre un arbre, dans un jardin,

    dans un bois, ou dans une forêt,

    se cacher derrière l'arbre sans rien dire, sans bouger ...

    Parfois l'oiseau arrive vite mais il peut aussi bien

    mettre de longues années avant de se décider.

    Ne pas se décourager, attendre,

    attendre s'il le faut pendant des années.

    La vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau

    n'ayant aucun rapport avec la réussite du tableau.

    Quand l'oiseau arrive,

    s'il arrive, observer le plus profond silence.

    Attendre que l'oiseau entre dans la cage et quand il est entré,

    fermer doucement la porte avec le pinceau puis,

    effacer un à un tous les barreaux en ayant soin

    de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau.

    Faire ensuite le portrait de l'arbre en choisissant

    la plus belle de ses branches pour l'oiseau.

    Peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent,

    la poussière du soleil et le bruit des bêtes de l'herbe

    dans la chaleur de l'été et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter.

    Si l'oiseau ne chante pas c'est mauvais signe,

    signe que le tableau est mauvais mais s'il chante,

    c'est bon signe, signe que vous pouvez signer.

    Alors vous arrachez tout doucement une des plumes de l'oiseau

    et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.

    Jacques Prévert.

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  • Peindre d'abord une cage avec une porte ouverte, peindre ensuite quelque chose de joli, quelque chose de simple, quelque chose de beau, quelque chose d'utile pour l'oiseau. Placer ensuite la toile contre un arbre, dans un jardin, dans un bois, ou dans une forêt, se cacher derrière l'arbre sans rien dire, sans bouger ... Parfois l'oiseau arrive vite mais il peut aussi bien mettre de longues années avant de se décider. Ne pas se décourager, attendre, attendre s'il le faut pendant des années. La vitesse ou la lenteur de l'arrivée de l'oiseau n'ayant aucun rapport avec la réussite du tableau. Quand l'oiseau arrive, s'il arrive, observer le plus profond silence. Attendre que l'oiseau entre dans la cage et quand il est entré, fermer doucement la porte avec le pinceau puis, effacer un à un tous les barreaux en ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l'oiseau. Faire ensuite le portrait de l'arbre en choisissant la plus belle de ses branches pour l'oiseau. Peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent, la poussière du soleil et le bruit des bêtes de l'herbe dans la chaleur de l'été et puis attendre que l'oiseau se décide à chanter. Si l'oiseau ne chante pas c'est mauvais signe, signe que le tableau est mauvais mais s'il chante, c'est bon signe, signe que vous pouvez signer. Alors vous arrachez tout doucement une des plumes de l'oiseau et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau. Jacques Prévert.

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