• Un oiseau chante

     J'aime ces doux oiseaux

    Un oiseau chante

     

    Un oiseau chante ne sais où

    C'est je crois ton âme qui veille

    Parmi tous les soldats d'un sou

    Et l'oiseau charme mon oreille

    Ecoute il chante tendrement

    Je ne sais pas sur quelle branche

    Et partout il va me charmant

    Nuit et jour semaine et dimanche

    Mais que dire de cet oiseau

    Que dire des métamorphoses

    De l'âme en chant dans l'arbrisseau

    Du cœur en ciel du ciel en roses

    L'oiseau des soldats c'est l'amour

    Et mon amour c'est une fille

    La rose est moins parfaite et pour

    Moi seul l'oiseau bleu s'égosille

    Oiseau bleu comme le cœur bleu

    De mon amour au cœur céleste

    Ton chant si doux répète-le

    A la mitrailleuse funeste

    Qui claque à l'horizon et puis

    Sont-ce les astres que l'on sème

    Ainsi vont les jours et les nuits

    Amour bleu comme est le cœur même

     

    Guillaume Apollinaire

     

     J'aime ces doux oiseaux

     

     

     

     J'aime ces doux oiseaux

     J'aime ces doux oiseaux

    J'aime ces doux oiseaux, qui promènent dans l'air

    Leur vie et leur amour, et plus prompts que l'éclair,

    Qui s'envolent ensemble !

    J'aime la fleur des champs, que l'on cueille au matin,

    Et que le soir, au bal, on pose sur son sein

    Qui d'enivrement tremble !

    J'aime les tourbillons des danses, des plaisirs,

    Les fêtes, la toilette, et les tendres désirs

    Qui s'éveillent dans l'âme !

    J'aime l'ange gardien qui dirige mes pas,

    Qui me presse la main, et me donne tout bas

    Pour les maux un dictame !

    J'aime du triste saule, au soir muet du jour,

    La tête chaude encor, pleine d'ombre et d'amour,

    Qui se penche et qui pense !

    J'aime la main de Dieu, laissant sur notre cœur

    Tomber en souriant cette amoureuse fleur

    Qu'on nomme l'espérance !

    J'aime le doux orchestre, en larmes, gémissant

    Qui verse sur mon âme un langoureux accent,

    Une triste harmonie !

    J'aime seule écouter le langage des cieux

    Qui parlent à la terre, et l'emplissent de feux

    De soleil et de vie.

    J'aime aux bords de la mer, regardant le ciel bleu,

    Qui renferme en son sein la puissance de Dieu,

    M'asseoir toute pensive !

    J'aime à suivre parfois en des rêves dorés

    Mon âme qui va perdre en des flots azurés

    Sa pensée inactive !

    J'aime l'effort secret du cœur, qui doucement

    S'agite, la pensée au doux tressaillement,

    Que l'on sent en soi-même !

    Mieux que l'arbre, l'oiseau, la fleur qui plaît aux yeux,

    Le saule tout en pleurs, l'espérance des Cieux

    J'aime celui qui m'aime.

     

    Jules Verne

     

     J'aime ces doux oiseaux

     

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  • Commentaires

    1
    Mardi 8 Novembre 2016 à 18:20

    magnifique

     

    merci

    bonne soirée bisous ma provence

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