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Par provence26 le 17 Mai 2020 à 16:33
Aujourd'hui c'est la guerre
contre un virus que personne ne gère
Contre lui rien à faire
il nous mettra tous par terre
Il est si virulent, si méchant
qu'il tue enfants et grands - parents
Pour lui on est vraiment peux de chose
Et notre vie de plus en plus morrose
Ce vil et nouveau fléaut
M'est à mal tout nos idéaux
On manque de tout on manque de masque
Les politiciens nous joue une mauvaise frasque
Vous pouvez nous trainer dans la boue
Mais jamais vous nous mettrez à genoux
Se sont des personnes si cupides
Que leur obstination fait le vide
A cause de vous tout nos médecins
N'on plus rien tout est peau de chagrin
Mais bande de bonimenteur prenez garde
Qu'au prochaine élections on ne vous éclate
Attention à vous que ce virus vous attrape
et que votre vie y trépasse
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Par provence26 le 22 Novembre 2019 à 12:06
Les paysages
Les paysages froids sont des chants de Noëls,
Et les jardins de mai de languides romances
Qui chantent doucement les péchés véniels
Et mènent les amants à de douces clémences...
Les paysages froids sont des chants de Noëls.
Les bouquets de palmiers et les fleurs de grenades,
Évaporant dans l'air leurs odorants flacons,
Donnent, au soir venant, d'ardentes sérénades
Qui retiennent longtemps les filles aux balcons...
Les bouquets de palmiers et les fleurs de grenades !
Le charme désolé du paysage roux
Soupire un air connu des vieilles épinettes ;
La grive se déchire aux dards tranchants des houx
Et le corail pâlit aux épines-vinettes...
Le charme désolé du paysage roux !
Le feuillage éperdu des sites romantiques,
Où la lune dans l'eau se coule mollement,
Élance vers le ciel en de vibrants cantiques
Le mensonge éternel de l'amoureux serment...
Le feuillage éperdu des sites romantiques !
Et le rire éclatant des paysages blonds
Court sur l'eau des ruisseaux, dans le maïs des plaines
Et fait tourbillonner les grappes de houblons
Et les abeilles d'or autour des ruches pleines...
Le rire ensoleillé des paysages blonds !
Anna de NOAILLES (1876 - 1933)
3 commentaires -
Par provence26 le 6 Novembre 2019 à 18:03
Les oiseaux
Montez, montez, oiseaux, à la fange rebelles,
Du poids fatal les seuls vainqueurs !
A vous le jour sans ombre et l’air, à vous les ailes
Qui font planer les yeux aussi haut que les coeurs !
Des plus parfaits vivants qu’ait formés la nature,
Lequel plus aisément plane sur les forêts,
Voit mieux se dérouler leurs vagues de verdure,
Suit mieux des quatre vents la céleste aventure,
Et regarde sans peur le soleil d’aussi près ?
Lequel sur la falaise a risqué sa demeure
Si haut qu’il vît sous lui les bâtiments bercés ?
Lequel peut fuir la nuit en accompagnant l’heure,
Si prompt qu’à l’occident les roseaux qu’il effleure,
Qnand il touche au levant, ne sont pas redressés ?
Fuyez, fuyez, oiseaux, à la fange rebelles,
Du poids fatal les seuls vainqueurs !
A vous le jour, à vous l’espace ! à vous les ailes
Qui promènent les yeux aussi loin que les coeurs !
Vous donnez en jouant des frissons aux charmilles ;
Vos chantres sont des bois le délice et l’honneur ;
Vous êtes, au printemps, bénis dans les familles :
Vous y prenez le pain sur les lèvres des filles ;
Car vous venez du ciel et vous portez bonheur.
Les pâles exilés, quand vos bandes lointaines
Se perdent dans l’azur comme les jours heureux,
Sentent moins l’aiguillon de leurs superbes haines ;
Et les durs criminels chargés de justes chaînes
Peuvent encore aimer, quand vous chantez pour eux.
Chantez, chantez, oiseaux, à la fange rebelles,
Du poids fatal les seuls vainqueurs !
A vous la liberté, le ciel ! à vous les ailes
Qui font vibrer les voix aussi haut que les coeurs !
René-François Sully Prudhomme,
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