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Par provence26 le 11 Novembre 2016 à 22:10
Dans les sept arts en
doctrinés
Par les vieux sapins leurs aînés
Qui sont de grands poètes
Ils se savent prédestinés
À briller plus que des planètes
À briller doucement changés
En étoiles et enneigés
Aux Noëls bienheureuses
Fêtes des sapins ensongés
Aux longues branches langoureuses
Les sapins beaux musiciens
Chantent des noëls anciens
Au vent des soirs d'automne
Ou bien graves magiciens
Incantent le ciel quand il tonne
Des rangées de blancs chérubins
Remplacent l'hiver les sapins
Et balancent leurs ailes
L'été ce sont de grands rabbins
Ou bien de vieilles demoiselles
Sapins médecins divagants
Ils vont offrant leurs bons onguents
Quand la montagne accouche
De temps en temps sous l'ouragan
Un vieux sapin geint et se couche.
Guillaume Apollinaire
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Par provence26 le 10 Novembre 2016 à 20:44
J'ai mélangé un tas de lettres
Dans un panier en osier.
Il ne me reste qu'à les mettre
Sur une feuille de mon cahier
Comme des notes de musique
Au gré de mon imagination.
C'est un instant magique
Où bercée par mon inspiration
Le A est la lettre de l'amour.
Le B celle du bonheur,
Le T lui est comme toujours
Lié au C la lettre du cœur.
Mais le A aussi est d'amitié
Heureux quand M lui prend la main.
E va les emmener
Chez son ami D le destin.
Il ne faut pas grand chose
Pour faire une petite poésie
Une plume qui ose
L'envie d'avoir envie
D'un peu vous divertir
Et même si c'est pas grand chose
C'est avec le sourire
Que mes mots je les dépose
Avec douceur et tendresse
Sur la page de mon cahier
Je fais la promesse
D'encore vider mon panier......
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Par provence26 le 10 Novembre 2016 à 17:27
Triste vieillard...
(Saint-Lazare)
Triste vieillard, depuis que pour tes cheveux blancs
Il n'est plus de soutien de tes jours chancelants,
Que ton fils orphelin n'est plus à son vieux père,
Renfermé sous ton toit et fuyant la lumière,
Un sombre ennui t'opprime et dévore ton sein.
Sur ton siège de hêtre, ouvrage de ma main,
Sourd à tes serviteurs, à tes amis eux-même,
Le front baissé, l'oeil sec et le visage blême,
Tout le jour en silence à ton foyer assis,
Tu restes pour attendre ou la mort ou ton fils.
Et toi, toi, que fais-tu, seule et désespérée,
De ton faon dans les fers lionne séparée ?
J'entends ton abandon lugubre et gémissant ;
Sous tes mains en fureur ton sein retentissant,
Toit deuil pâle, éploré, promené par la ville,
Tes cris, tes longs sanglots remplissent toute l'île.
Les citoyens de loin reconnaissent tes pleurs.
" La voici, disent-ils, la femme de douleurs ! "
L'étranger, te voyant mourante, échevelée,
Demande : " Qu'as-tu donc, ô femme désolée ! "
- Ce qu'elle a ? Tous les dieux contre elle sont unis
La femme désolée, elle a perdu son fils !
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Par provence26 le 10 Novembre 2016 à 17:26André Marie de Chénier, dit André Chénier, fils de Louis de Chénier, est un poète né le 30 octobre 1762 à Constantinople et mort guillotiné à Paris le 7 Thermidor de l'an II à 31 ans.L'amour et le bergerLoin des bords trop fleuris de Gnide et de Paphos,Effrayé d'un bonheur ennemi du repos,J'allais, nouveau pasteur, aux champs de SyracuseInvoquer dans mes vers la nymphe d'Aréthuse,Lorsque Vénus, du haut des célestes lambris,Sans armes, sans carquois, vint m'amener son fils.Tous deux ils souriaient : " Tiens, berger, me dit-elle,Je te laisse mon fils, sois son guide fidèle ;Des champêtres douceurs instruis ses jeunes ans ;Montre-lui la sagesse, elle habite les champs. "Elle fuit. Moi, crédule à cette voix perfide,J'appelle près de moi l'enfant doux et timide.Je lui dis nos plaisirs et la paix des hameaux ;Un dieu même au Pénée abreuvant des troupeaux ;Bacchus et les moissons ; quel dieu, sur le Ménale,Forma de neuf roseaux une flûte inégale.Mais lui, sans écouter mes rustiques leçons,M'apprenait à son tour d'amoureuses chansons :La douceur d'un baiser et l'empire des belles ;Tout l'Olympe soumis à des beautés mortelles ;Des flammes de Vénus Pluton même animé ;Et le plaisir divin d'aimer et d'être aimé.Que ses chants étaient doux ! je m'y laissai surprendre.Mon âme ne pouvait se lasser de l'entendre.Tous mes préceptes vains, bannis de mon esprit,Pour jamais firent place à tout ce qu'il m'apprit.Il connaît sa victoire, et sa bouche embauméeVerse un miel amoureux sur ma bouche pâmée.Il coula dans mon cœur ; et, de cet heureux jour,Et ma bouche et mon coeur n'ont respiré qu'amour
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Par provence26 le 9 Novembre 2016 à 17:45
Alphonse de Lamartine L'Isolement
Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes,
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,
Le crépuscule encor jette un dernier rayon,
Et le char vaporeux de la reine des ombres
Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.Cependant, s'élançant de la flèche gothique,
Un son religieux se répand dans les airs,
Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique
Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente
N'éprouve devant eux ni charme, ni transports,
Je contemple la terre, ainsi qu'une ombre errante :
Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.De colline en colline en vain portant ma vue,
Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant,
Je parcours tous les points de l'immense étendue,
Et je dis : Nulle part le bonheur ne m'attend.Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,
Vains objets dont pour moi le charme est envolé;
Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,
Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un oeil indifférent je le suis dans son cours;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil? je n'attends rien des jours.Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts;
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire,
Je ne demande rien à l'immense univers.Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,
Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux,
Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,
Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux?Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire,
Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour,
Et ce bien idéal que toute âme désire,
Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour!Que ne puis-je, porté sur le char de l'aurore,
Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi,
Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore?
Il n'est rien de commun entre la terre et moi.Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,
Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons;
Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :
Emportez-moi comme elle, orageux aquilons!Une très belle pensée sur et pour la vie !
Un jour, l'âne d'un fermier est tombé dans un puits.
L'animal gémissait pitoyablement pendant des heures, et le fermier se demandait quoi faire.
Finalement, il a décidé que l'animal était vieux
et le puits devait disparaître de toute façon,
ce n'était pas rentable pour lui de récupérer l'âne.
Il a invité tous ses voisins à venir et à l'aider.
Ils ont tous saisi une pelle et ont commencé à enterrer le puits.
Au début, l'âne a réalisé ce qui se
produisait et se mit à crier terriblement.
Puis, à la stupéfaction de chacun, il s'est tu.
Quelques pelletées plus tard,
le fermier a finalement regardé dans le fond du
puits et a été étonné de ce qu'il a vu.
Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui,
l'âne faisait quelque chose de stupéfiant.
Il se secouait pour enlever la terre
de son dos et montait dessus.
Pendant que les voisins du fermier
continuaient à pelleter sur l'animal,
il se secouait et montait dessus.
Bientôt, chacun a été stupéfié que l'âne
soit hors du puits et se mit à trotter!
La vie va essayer de vous engloutir
de toutes sortes d'ordures.
Le truc pour se sortir du trou
est de se secouer pour avancer.
Chacun de nos ennuis est une
pierre qui permet de progresser.
Nous pouvons sortir des puits les plus
profonds en n'arrêtant jamais...
Il ne faut jamais abandonner!
Secouez-vous et foncez!
Rappelez-vous les cinq règles simples!
Pour être heureux:
1. Libérez votre coeur de la haine.
2. Libérez votre esprit des inquiétudes.
3. Vivez simplement.
4. Donnez plus.
5. Attendez moins.
A ne jamais oublier,
Surtout dans les moments les plus sombres.
Amicalement, à vous tous et toutes.
Merci d'être là...
N'oubliez jamais que quelqu'un, quelque part, pense à vous!
BONNE SEMAINE!
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