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    Dans les sept arts en

     doctrinés

    Par les vieux sapins leurs aînés

    Qui sont de grands poètes

    Ils se savent prédestinés

    À briller plus que des planètes

    À briller doucement changés

    En étoiles et enneigés

    Aux Noëls bienheureuses

    Fêtes des sapins ensongés

    Aux longues branches langoureuses

    Les sapins beaux musiciens

    Chantent des noëls anciens

    Au vent des soirs d'automne

    Ou bien graves magiciens

    Incantent le ciel quand il tonne

    Des rangées de blancs chérubins

    Remplacent l'hiver les sapins

    Et balancent leurs ailes

    L'été ce sont de grands rabbins

    Ou bien de vieilles demoiselles

    Sapins médecins divagants

    Ils vont offrant leurs bons onguents

    Quand la montagne accouche

    De temps en temps sous l'ouragan

    Un vieux sapin geint et se couche.

    Guillaume Apollinaire 

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  • J'ai mélangé un tas de lettres
    Dans un panier en osier.
    Il ne me reste qu'à les mettre
    Sur une feuille de mon cahier
    Comme des notes de musique
    Au gré de mon imagination.
    C'est un instant magique
    Où bercée par mon inspiration
    Le A est la lettre de l'amour.
    Le B celle du bonheur,
    Le T lui est comme toujours
    Lié au C la lettre du cœur.
    Mais le A aussi est d'amitié
    Heureux quand M lui prend la main.
    E va les emmener
    Chez son ami D le destin.
    Il ne faut pas grand chose
    Pour faire une petite poésie
    Une plume qui ose
    L'envie d'avoir envie
    D'un peu vous divertir
    Et même si c'est pas grand chose
    C'est avec le sourire
    Que mes mots je les dépose
    Avec douceur et tendresse
    Sur la page de mon cahier
    Je fais la promesse
    D'encore vider mon panier......
     
     
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    Triste vieillard...

     

    (Saint-Lazare)

     

    Triste vieillard, depuis que pour tes cheveux blancs 

    Il n'est plus de soutien de tes jours chancelants, 

    Que ton fils orphelin n'est plus à son vieux père, 

    Renfermé sous ton toit et fuyant la lumière, 

    Un sombre ennui t'opprime et dévore ton sein. 

    Sur ton siège de hêtre, ouvrage de ma main, 

    Sourd à tes serviteurs, à tes amis eux-même, 

    Le front baissé, l'oeil sec et le visage blême, 

    Tout le jour en silence à ton foyer assis, 

    Tu restes pour attendre ou la mort ou ton fils. 

    Et toi, toi, que fais-tu, seule et désespérée, 

    De ton faon dans les fers lionne séparée ?

    J'entends ton abandon lugubre et gémissant ; 

    Sous tes mains en fureur ton sein retentissant, 

    Toit deuil pâle, éploré, promené par la ville, 

    Tes cris, tes longs sanglots remplissent toute l'île. 

    Les citoyens de loin reconnaissent tes pleurs. 

    " La voici, disent-ils, la femme de douleurs ! " 

    L'étranger, te voyant mourante, échevelée, 

    Demande : " Qu'as-tu donc, ô femme désolée ! " 

    - Ce qu'elle a ? Tous les dieux contre elle sont unis 

    La femme désolée, elle a perdu son fils !

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     André Marie de Chénier, dit André Chénier, fils de Louis de Chénier, est un poète né le 30 octobre 1762 à Constantinople et mort guillotiné à Paris le 7 Thermidor de l'an II à 31 ans.
     L'amour et le berger
     
    Loin des bords trop fleuris de Gnide et de Paphos,
    Effrayé d'un bonheur ennemi du repos,
    J'allais, nouveau pasteur, aux champs de Syracuse
    Invoquer dans mes vers la nymphe d'Aréthuse,
    Lorsque Vénus, du haut des célestes lambris,
    Sans armes, sans carquois, vint m'amener son fils.
    Tous deux ils souriaient : " Tiens, berger, me dit-elle,
    Je te laisse mon fils, sois son guide fidèle ;
    Des champêtres douceurs instruis ses jeunes ans ;
    Montre-lui la sagesse, elle habite les champs. "
    Elle fuit. Moi, crédule à cette voix perfide,
    J'appelle près de moi l'enfant doux et timide.
    Je lui dis nos plaisirs et la paix des hameaux ;
    Un dieu même au Pénée abreuvant des troupeaux ;
    Bacchus et les moissons ; quel dieu, sur le Ménale,
    Forma de neuf roseaux une flûte inégale.
    Mais lui, sans écouter mes rustiques leçons,
    M'apprenait à son tour d'amoureuses chansons :
    La douceur d'un baiser et l'empire des belles ;
    Tout l'Olympe soumis à des beautés mortelles ;
    Des flammes de Vénus Pluton même animé ;
    Et le plaisir divin d'aimer et d'être aimé.
    Que ses chants étaient doux ! je m'y laissai surprendre.
    Mon âme ne pouvait se lasser de l'entendre.
    Tous mes préceptes vains, bannis de mon esprit,
    Pour jamais firent place à tout ce qu'il m'apprit.
    Il connaît sa victoire, et sa bouche embaumée
    Verse un miel amoureux sur ma bouche pâmée.
    Il coula dans mon cœur ; et, de cet heureux jour,
    Et ma bouche et mon coeur n'ont respiré qu'amour
     
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    Alphonse de Lamartine   L'Isolement

    Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne, 
    Au coucher du soleil, tristement je m'assieds; 
    Je promène au hasard mes regards sur la plaine, 
    Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

    Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes, 
    Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur; 
    Là le lac immobile étend ses eaux dormantes 
    Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

    Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres, 
    Le crépuscule encor jette un dernier rayon, 
    Et le char vaporeux de la reine des ombres 
    Monte, et blanchit déjà les bords de l'horizon.

    Cependant, s'élançant de la flèche gothique, 
    Un son religieux se répand dans les airs, 
    Le voyageur s'arrête, et la cloche rustique 
    Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

    Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente 
    N'éprouve devant eux ni charme, ni transports, 
    Je contemple la terre, ainsi qu'une ombre errante : 
    Le soleil des vivants n'échauffe plus les morts.

    De colline en colline en vain portant ma vue, 
    Du sud à l'aquilon, de l'aurore au couchant, 
    Je parcours tous les points de l'immense étendue, 
    Et je dis : Nulle part le bonheur ne m'attend.

    Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières, 
    Vains objets dont pour moi le charme est envolé; 
    Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères, 
    Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

    Que le tour du soleil ou commence ou s'achève, 
    D'un oeil indifférent je le suis dans son cours; 
    En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève, 
    Qu'importe le soleil? je n'attends rien des jours.

    Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière, 
    Mes yeux verraient partout le vide et les déserts; 
    Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire, 
    Je ne demande rien à l'immense univers.

    Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère, 
    Lieux où le vrai soleil éclaire d'autres cieux, 
    Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre, 
    Ce que j'ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux?

    Là, je m'enivrerais à la source où j'aspire, 
    Là, je retrouverais et l'espoir et l'amour, 
    Et ce bien idéal que toute âme désire, 
    Et qui n'a pas de nom au terrestre séjour!

    Que ne puis-je, porté sur le char de l'aurore, 
    Vague objet de mes voeux, m'élancer jusqu'à toi, 
    Sur la terre d'exil pourquoi resté-je encore? 
    Il n'est rien de commun entre la terre et moi.

    Quand la feuille des bois tombe dans la prairie, 
    Le vent du soir s'élève et l'arrache aux vallons; 
    Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie : 
    Emportez-moi comme elle, orageux aquilons! 

     

     

     

     

     

     

      

    Une très belle pensée sur et pour la vie !  

    Un jour, l'âne d'un fermier est tombé dans un puits.

    L'animal gémissait pitoyablement pendant des heures, et le fermier se demandait quoi faire.

    Finalement, il a décidé que l'animal était vieux

    et le puits devait disparaître de toute façon,

    ce n'était pas rentable pour lui de récupérer l'âne. 

    Il a invité tous ses voisins à venir et à l'aider.

    Ils ont tous saisi une pelle et ont commencé à enterrer le puits.

    Au début, l'âne a réalisé ce qui se

    produisait et se mit à crier terriblement. 

    Puis, à la stupéfaction de chacun, il s'est tu.

    Quelques pelletées plus tard,

    le fermier a finalement regardé dans le fond du

    puits et a été étonné de ce qu'il a vu.

    Avec chaque pelletée de terre qui tombait sur lui,

    l'âne faisait quelque chose de stupéfiant. 

    Il se secouait pour enlever la terre

    de son dos et montait dessus.

    Pendant que les voisins du fermier

    continuaient à pelleter sur l'animal,

    il se secouait et montait dessus. 

    Bientôt, chacun a été stupéfié que l'âne

    soit hors du puits et se mit à trotter!

     

    La vie va essayer de vous engloutir

    de toutes sortes d'ordures. 

    Le truc pour se sortir du trou

    est de se secouer pour avancer.

    Chacun de nos ennuis est une

    pierre qui permet de progresser.

    Nous pouvons sortir des puits les plus

    profonds en n'arrêtant jamais...

    Il ne faut jamais abandonner!

    Secouez-vous et foncez!

    Rappelez-vous les cinq règles simples!

     

    Pour être heureux:

    1. Libérez votre coeur de la haine.

    2. Libérez votre esprit des inquiétudes.

    3. Vivez simplement.

    4. Donnez plus.

    5. Attendez moins.

     

    A ne jamais oublier,

    Surtout dans les moments les plus sombres.

     

    Amicalement, à vous tous et toutes.

     

    Merci d'être là...

     

    N'oubliez jamais que quelqu'un, quelque part, pense à vous!

     

    BONNE SEMAINE!

     

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