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    belle poesie

     

     

    Les paysages

    Les paysages froids sont des chants de Noëls,

    Et les jardins de mai de languides romances

    Qui chantent doucement les péchés véniels

    Et mènent les amants à de douces clémences...

    Les paysages froids sont des chants de Noëls.

     

    Les bouquets de palmiers et les fleurs de grenades,

    Évaporant dans l'air leurs odorants flacons,

    Donnent, au soir venant, d'ardentes sérénades

    Qui retiennent longtemps les filles aux balcons...

    Les bouquets de palmiers et les fleurs de grenades !

     

    Le charme désolé du paysage roux

    Soupire un air connu des vieilles épinettes ;

    La grive se déchire aux dards tranchants des houx

    Et le corail pâlit aux épines-vinettes...

    Le charme désolé du paysage roux !

     

    Le feuillage éperdu des sites romantiques,

    Où la lune dans l'eau se coule mollement,

    Élance vers le ciel en de vibrants cantiques

    Le mensonge éternel de l'amoureux serment...

    Le feuillage éperdu des sites romantiques !

     

    Et le rire éclatant des paysages blonds

    Court sur l'eau des ruisseaux, dans le maïs des plaines

    Et fait tourbillonner les grappes de houblons

    Et les abeilles d'or autour des ruches pleines...

    Le rire ensoleillé des paysages blonds !

     

    Anna de NOAILLES  (1876 - 1933)

     

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  • La grande erreur de notre temps a été de pencher,

    je dis même de courber, l'esprit des hommes vers la recherche du bien matériel.

    Il faut relever l'esprit de l'homme,

    le tourner vers la conscience, vers le beau, le juste et le vrai,

    le désintéressé et le grand.

    C'est là et seulement là que vous trouverez la paix de l'homme avec lui-même et par conséquent avec la société.

    Victor Hugo

    Déjà Victor Hugo s’inquiétait du matériel

    que penserait il aujourd'hui?

    Bonne et belle journée mes loulous

     

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    Un homme marié revient d’un voyage d’affaires en Chine où il a pris du bon temps avec quelques jolies chinoises.

     

    Seulement quand il revient son bidule est tout vert.

     

    Il cache d’abord la chose à sa femme tant bien que mal et s’en va voir un docteur.

     

    Le médecin examine l’organe du gars et dit en ricanant :

    – Héhé, on a été en Chine ?

    – Ben oui !

    – Et on a fait des bêtises avec les petites chinoises ?

    – Ben oui !

    – Malheureusement, on peut rien faire pour ça, il va falloir le couper.

    Le gars n’en croit pas ses oreilles!

     

    Il décide de consulter un deuxième médecin qui lui confirme le diagnostic.

     

    Le mec complètement déprimé va voir un urologue de

     

    renomée mondiale qui lui aussi confirme le diagnostic.

    Il décide enfin d’avouer ses escapades à sa femme qui,

     

    après une bonne engueulade,

     

    lui conseille d’aller voir un médecin chinois, directement sur place, en Chine.

     

    Après tout, ils sont sûrement familiers avec cette affection.

    Le gars retourne donc en Chine et prend rendez-vous avec un médecin réputé.

     

    En l’examinant, le médecin chinois ricane :

    – Héhé, on est venu en Chine récemment ?

    – Ben oui !

    – Et on a fait des bêtises avec les petites chinoises ?

    – Ben oui !

    – Et on a été voir un docteur américain ?

    – Ben oui !

    – Et le docteur américain, il a dit qu’il fallait le couper ?

    – Ben oui!

    – Et bien non! Ce n’est pas la peine de le couper.

    Le type n’en croit pas ses oreilles! Son cauchemar est terminé !

    – Alors, il y a un traitement pour guérir cette maladie ?

     

    Non ça va tomber tout seul!

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     je crie tres fort...........

    J'écris tout fort

     

    j'écris

    en silence

    je crie

    dans l'indifférence

    pour ceux qui sont sans voix

    pour ceux qui sont sans toit

    j'écris

    pour les nouveaux-nés

    qu'on tue ou qu'on laisse à l'abandon

    parce qu'ils sont filles et garçons

    pour les enfants

    qui ne vont pas à l'école

    parce qu'ils travaillent ou qu'on les viole

    exploités par des escrocs

    ou prostitués par des maquereaux

     

    j'écris

    pour ceux qui sont sans emploi

    et qui n'en trouveront pas

    pour les femmes que l'on bat

    et celles qu'on jette sur le trottoir

    qui vivent dans le désespoir

    j'écris

    faute de ne pouvoir crier

    ma révolte face à la justice

    celle qui s'impose

    celle qu'on trafique

    celle des juges fantoches

    celle des policiers qui tabassent

    et qui mettent des gens en prison

    sans procès ni raison

     

    j'écris

    pour ceux qu'on torture

    parce qu'ils revendiquent

    parce qu'ils critiquent

    j'écris

    pour tous ceux qu'on méprise

    et qui ne peuvent se défendre

    pour ceux qui meurent dans l'oubli

    dans les souffrances

    celles de la faim ou de la maladie

    j'écris

    pour les victimes de la guerre

    pour les réfugiés qui ont tout perdu

    pour dénoncer les gouvernements

    qui se ferment les yeux et qui laissent faire

    parce que ces iniquités font bien leur affaire

     

    j'écris

    parce que j'ai honte

    de ce que je suis

    parce que j'ai honte

    de l'époque où je vis

    j'écris

    pour ne pas me taire

    je crie

    pour ne pas être complice

    en silence

    j'écris tout fort

     

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    L'accent

     

    Naître dans le midi

    Et sans l’avoir choisi,

    Ce coin de paradis,

    Des Français, fait l’envie.

     

    La mer et le soleil

    C’est un vrais don du ciel

    Et presque un héritage

    Qu’on reçoit sans partage.

     

    Oui mais voilà,

    Au dessus de tout ça

    On a reçu aussi

    Cet accent du Midi.

     

    Dés que l’on parle

    Et que l’on dit « Maman »

    C’est le chant des cigales ;

    On le dit en traînent.

     

    Dépassant nos frontières

    J’ai connu Orléans ;

    Je n’étais pas bergère

    Mais j’amenais l’accent.

     

    Etonnée qu’ils étaient

    De m’entendre parler,

    Je songeais il est vrai

    A m’en débarrasser.

     

    Et durant ces années

    Ainsi bien entouré

    L’accent tout doucement,

    S’endormis lentement.

     

    Aussitôt envolé

    On allait le chercher

    Avec quelques bons mots

    Plus ou moins rigolo.

     

    Et puis j’ai retrouvé,

    Après bien des années

    Cet endroit que jamais

    Pour ne plus le quitter.

     

    Mais tout a bien changé,

    Je n’ai plus retrouvé,

    Même chez les amis,

    Cet accent du Midi

     

    Avec les industries

    Entourant le village,

    C’est l’accent de Paris

    Qui prend son avantage .

     

    A présent, c’est fini !

    Je m’en irai aussi.

    Mais pour quelques années

    J’entend bien le .garder !

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