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    Dans les sept arts en

     doctrinés

    Par les vieux sapins leurs aînés

    Qui sont de grands poètes

    Ils se savent prédestinés

    À briller plus que des planètes

    À briller doucement changés

    En étoiles et enneigés

    Aux Noëls bienheureuses

    Fêtes des sapins ensongés

    Aux longues branches langoureuses

    Les sapins beaux musiciens

    Chantent des noëls anciens

    Au vent des soirs d'automne

    Ou bien graves magiciens

    Incantent le ciel quand il tonne

    Des rangées de blancs chérubins

    Remplacent l'hiver les sapins

    Et balancent leurs ailes

    L'été ce sont de grands rabbins

    Ou bien de vieilles demoiselles

    Sapins médecins divagants

    Ils vont offrant leurs bons onguents

    Quand la montagne accouche

    De temps en temps sous l'ouragan

    Un vieux sapin geint et se couche.

    Guillaume Apollinaire 

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  • J'ai mélangé un tas de lettres
    Dans un panier en osier.
    Il ne me reste qu'à les mettre
    Sur une feuille de mon cahier
    Comme des notes de musique
    Au gré de mon imagination.
    C'est un instant magique
    Où bercée par mon inspiration
    Le A est la lettre de l'amour.
    Le B celle du bonheur,
    Le T lui est comme toujours
    Lié au C la lettre du cœur.
    Mais le A aussi est d'amitié
    Heureux quand M lui prend la main.
    E va les emmener
    Chez son ami D le destin.
    Il ne faut pas grand chose
    Pour faire une petite poésie
    Une plume qui ose
    L'envie d'avoir envie
    D'un peu vous divertir
    Et même si c'est pas grand chose
    C'est avec le sourire
    Que mes mots je les dépose
    Avec douceur et tendresse
    Sur la page de mon cahier
    Je fais la promesse
    D'encore vider mon panier......
     
     
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  • la suisse

    J'ai habité 15 ans a Fribourg et je marchais beaucoup ,le Moléson n'a plus de secret pour moi

     

    le village de Gruyère ma ballade des dimanches

       

     

     AU PAYS DES LÉGENDES DE LA GRUYÈRE

     

     

    Catherine ou Catillon Repond surnommée la Touâscha ou la tordue, grâce à une bosse qui la signalait à l'attention publique, naquit le 18 août 1663 et vécut avec ses deux soeurs à Villarvolard, dans la maison paternelle.

    Sans fortune et sans éducation, elle atteignit l'âge de quarante ans sans découvrir de mari. Des faits marquants la rendirent célèbre. 

    Un jour, un violent orage éclate autour du Moléson. Le ciel s'est empourpré des lueurs d'un vaste incendie, Sarine, Albeuve et Trême, tous les torrents semblent rouler de flots de flammes. Bientôt une trombe déracine mille arbres, emporte vingt chalets et s'en vient expirer contre les rochers du Pré-de-l'Essert. Pendant que toute une population désolée lutte contre les éléments déchaînés, soudain le sommet du Moléson apparaît sous l'aspect d'un volcan et l'on voit Catillon s'agiter joyeuse dans un tourbillon de nuages enflammés. Elle n'est pas seule : d'affreux démons lui font escorte. Tous, sur le versant de la montagne, s'acharnent des pieds et des mains contre un énorme rocher. Enfin un bloc énorme se détache, roule à travers le pâturage du Petit-Moléson, écrasant les plus belles vaches, continue à bondir et à rebondir, lorsque enfin la main du Seigneur l'arrête et lui fixe une limite qu'il ne pourra jamais franchir. La Pierre-à-Catillon est encore là, entourée de jeunes sapins et reconnaissable à des figures en relief qui en ornent les parois : ce sont les empreintes laissées par la sorcière et par ses compagnons infernaux.

     

    Elle a même une fois déclenché un ouragan et la foudre est tombée sur le clocher de l'église d'Avry-devant-Pont ! Le lendemain matin, quand l'ouragan a passé, on a trouvé le coq de l'église dans le poulailler de la cure !

     

    Catillon avait des pouvoirs surnaturels !! Un jour, elle a fait courir des chasseurs dans le Gibloux. Elle s'était métamorphosée en lièvre et ce n'est que la nuit tombée qu'elle reprit sa forme humaine, sans jamais avoir été inquiétée par lesdits chasseurs.

     

    Catillon fut jugée pour sorcellerie et brûlée le 15 septembre 1731, au Guintzet, à Fribourg. Elle fut la dernière victime des superstitions populaires. 

     

    Jetée au bûcher. Ainsi périt Catherine Repond, dite Catillon, après avoir été accusée d’avoir pactisé avec le diable. Celle qui mendiait du lait et du fromage dans les alpages et prédisait le malheur à ceux qui lui refusaient l’aumône eut droit à deux procès en sorcellerie successifs, l’un à Corbières, l’autre à Fribourg. On l’accusa de tout et un témoin clé, le bailli de Corbières, jura même l’avoir vue se transformer en renard ou en lapin. Sous la torture, elle avoua sa relation avec Satan. Et devint ainsi, le 15 septembre 1731, la dernière sor­cière de Suisse à rôtir dans les flammes.

     

    le gros rocher est toujours devant le retaurant au bas du moleson

     

     

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    Triste vieillard...

     

    (Saint-Lazare)

     

    Triste vieillard, depuis que pour tes cheveux blancs 

    Il n'est plus de soutien de tes jours chancelants, 

    Que ton fils orphelin n'est plus à son vieux père, 

    Renfermé sous ton toit et fuyant la lumière, 

    Un sombre ennui t'opprime et dévore ton sein. 

    Sur ton siège de hêtre, ouvrage de ma main, 

    Sourd à tes serviteurs, à tes amis eux-même, 

    Le front baissé, l'oeil sec et le visage blême, 

    Tout le jour en silence à ton foyer assis, 

    Tu restes pour attendre ou la mort ou ton fils. 

    Et toi, toi, que fais-tu, seule et désespérée, 

    De ton faon dans les fers lionne séparée ?

    J'entends ton abandon lugubre et gémissant ; 

    Sous tes mains en fureur ton sein retentissant, 

    Toit deuil pâle, éploré, promené par la ville, 

    Tes cris, tes longs sanglots remplissent toute l'île. 

    Les citoyens de loin reconnaissent tes pleurs. 

    " La voici, disent-ils, la femme de douleurs ! " 

    L'étranger, te voyant mourante, échevelée, 

    Demande : " Qu'as-tu donc, ô femme désolée ! " 

    - Ce qu'elle a ? Tous les dieux contre elle sont unis 

    La femme désolée, elle a perdu son fils !

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