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J'écris tout fort
j'écris
en silence
je crie
dans l'indifférence
pour ceux qui sont sans voix
pour ceux qui sont sans toit
j'écris
pour les nouveaux-nés
qu'on tue ou qu'on laisse à l'abandon
parce qu'ils sont filles et garçons
pour les enfants
qui ne vont pas à l'école
parce qu'ils travaillent ou qu'on les viole
exploités par des escrocs
ou prostitués par des maquereaux
j'écris
pour ceux qui sont sans emploi
et qui n'en trouveront pas
pour les femmes que l'on bat
et celles qu'on jette sur le trottoir
qui vivent dans le désespoir
j'écris
faute de ne pouvoir crier
ma révolte face à la justice
celle qui s'impose
celle qu'on trafique
celle des juges fantoches
celle des policiers qui tabassent
et qui mettent des gens en prison
sans procès ni raison
j'écris
pour ceux qu'on torture
parce qu'ils revendiquent
parce qu'ils critiquent
j'écris
pour tous ceux qu'on méprise
et qui ne peuvent se défendre
pour ceux qui meurent dans l'oubli
dans les souffrances
celles de la faim ou de la maladie
j'écris
pour les victimes de la guerre
pour les réfugiés qui ont tout perdu
pour dénoncer les gouvernements
qui se ferment les yeux et qui laissent faire
parce que ces iniquités font bien leur affaire
j'écris
parce que j'ai honte
de ce que je suis
parce que j'ai honte
de l'époque où je vis
j'écris
pour ne pas me taire
je crie
pour ne pas être complice
en silence
j'écris tout fort
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texte a méditer philosophie
Un Maître Zen vit un scorpion se noyer et décida de le tirer de l’eau.
Lorsqu’il le fit, le scorpion le piqua.
Par l’effet de la douleur, le maître lâcha l’animal qui de nouveau tomba à l’eau
en train de se noyer. Le maître tenta de le tirer nouvellement et l’animal le piqua encore.
Un jeune disciple qui était en train d’observer se rapprocha du Maître et lui dit :
« Excusez-moi Maître, mais vous êtes têtu! Ne comprenez vous pas qu’à chaque fois
que vous tenterez de le tirer de l’eau il va vous piquer ? »
Le maître répondit: « La nature du scorpion est de piquer et cela ne va pas
changer la mienne qui est d’aider. »
Alors, à l’aide d’une feuille, le maître tira le scorpion de l’eau et sauva sa vie,
puis s’adressant à son jeune disciple, il continua
« Ne change pas ta nature si quelqu’un te fait mal, prends juste des précautions.
Les uns poursuivent le bonheur, les autres le créent ».
Quand la vie te présente mille raisons de pleurer, montre-lui que tu as mille raisons
pour sourire. Préoccupe-toi plus de ta conscience que de ta réputation.
Parce que ta conscience est ce que tu es, et ta réputation c’est ce que les autres
pensent de toi… Et ce que les autres pensent de toi… c’est leur problème !
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L'origine du Vent
Limousin
Dans le temps, le Vent était un beau jeune homme qui se promenait partout dans la campagne. Voici comment il est devenu invisible.
Trois bergères gardaient leurs troupeaux au creux d'une combe. La pâture était abondante, les animaux calmes et les jeunes filles babillaient gaiement. Elles avaient quitté leurs capotes chaudes et épaisses dont deux étalées sur le sol leur servaient de coussins, tandis que les amples plis de la troisième dérobaient leurs jeunes corps aux morsures du froid et... aux regards curieux. Le Vent qui folâtrait par là, surprenant leur bavardage innocent et leurs rires étouffés, voulut prendre sa part du divertissement. D'un souffle brusque il souleva le vêtement pour le laisser retomber quelques pas plus loin. La conversation s'arrêta. Une des jeunes filles courut le ramasser et le bavardage reprit sous le manteau.
Le jeu devenait intéressant. Le beau jeune homme qui s'appelait le Vent en arrivait à oublier ses courses folles dans la campagne, ses sauts brusques pour passer d'une colline à l'autre, le long tunnel de la vallée où il aimait à s'engouffrer en poussant des hurlements joyeux. Seul, désormais, l'intéressait ce pan d'étoffe qui lui dissimulait trois visages rieurs. Il souffla de nouveau. Mais le vêtement, tenu par des mains fermes, ne bougea pas. Le Vent se rapprocha et souffla plus fort... toujours sans résultat. Agacé, il se rapprocha encore jusqu’a toucher le groupe, gonfla sa poitrine et... mais déjà il était saisi et solidement maintenu par des poignes nerveuses. Et tandis que dans un bruit d'ouragan, le souffle puissant dispersait les vêtements, courbait jusqu'à terre les hautes tiges des bruyères, les jeunes filles, qui avec sa quenouille, qui avec son bâton, tapaient à coups redoublés sur le gêneur.
C'est pourquoi il lui donna l'invisibilité car [...] ce taquin n'a jamais cessé de tourmenter les jeunes filles qui devisent de leur galant au creux des combes.
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Conte de l'Oiseau bleu
(Vosges et Pays messin)
Noé après avoir lâché la colombe prit l’Oiseau bleu (martin-pêcheur) et lui dit :
— Toi qui connais les eaux, tu auras moins peur, pars aussi, vas voir si la terre reparaît.
L'Oiseau bleu partit, bien avant le jour ; à ce moment s'éleva sur les eaux un si grand vent, que pour ne pas être précipité et submergé dans l’onde, il prit son essor vers le ciel. Il vola avec une rapidité extraordinaire, ne s'étant pas servi de ses ailes depuis bien longtemps ; aussi, arriva-t-il bientôt dans le bleu du firmament où il n'hésita pas à s'enfoncer. De gris qu'il était auparavant, son plumage se colora de bleu céleste.
Arrivé à une grande hauteur, il vit le soleil qui se levait bien loin au-dessous de lui ; une invincible curiosité le poussa à aller considérer cet astre de près ; il dirigea donc son vol de ce côté ; plus il approchait du soleil, plus la chaleur devenait vive ; bientôt même les plumes de son ventre commencèrent à roussir et à prendre feu. Il abandonna son entreprise et revint précipitamment s'éteindre dans les eaux qui couvraient la terre. Après s'être plongé à plusieurs reprises dans l'onde rafraîchissante, il se souvint de sa mission, mais il eut beau regarder de tout côté, l'arche avait disparu.
En effet, pendant l'absence de l'Oiseau bleu, la colombe était revenue avec une branche de chêne, puis l'arche poussée par ce grand vent que Dieu avait suscité exprès, avait touché terre, et Noé, sorti de cette demeure flottante, l'avait démolie pour en faire une maison et des étables. L'Oiseau bleu, ne voyant plus rien sur les eaux se mit à pousser des cris aigus et à appeler Noé.
Aujourd'hui encore, on le voit cherchant le long des rives, s'il ne retrouvera pas l'arche ou quelques-uns de ses débris. Il a conservé jusqu'à nos jours sur la partie supérieure de son corps le plumage bleu de ciel qu'il a acquis dans le firmament, et son ventre est encore tout roussi par suite de l'imprudence qu'il a eue d'approcher du soleil.
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Bon mardi
Un jeune arabe demande à son Père :
– « Dis Papa ? »
– « Quoi mon fils ? » dit le Père.
– « C’'est quoi ce chapeau bizarre qu’'on a sur la tête ? »
– « C'’est la chéchia, que c'’est dans le désert ça protège ta tête du soleil, dit le Père. »
– « C'’est bien dit le fils. »
– « Dis Papa ? »
– « Quoi mon fils ? »
– « C'’est quoi cette sorte de robe qu'’on porte ? »
– « C'’est la djellaba, que c'’est dans le désert y fait fort chaud et c’'est pour protéger ton corps », dit le Père.
– « C'’est bien dit le fils »
– « Dis Papa ? »
– « Quoi mon fils ? »
– « C'’est quoi ces chaussures pas très jolies qu'’on porte aux pieds ? »
– « Ça, c'’est des babouches, c'’est pour quand tu vas dans le désert pour pas brûler tes pieds. »
– « C’'est bien dit le fils »
– « Dis Papa ? »
– « Mais quoi encore mon fils ? »
– « Alors, …… pourquoi on habite à Toulouse ?
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