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C’est l’histoire d’un Polonais qui a demandé
l’asile politique en France, à une époque
où la Pologne était aussi penchée vers la démocratie
que mon percepteur vers le mécénat.
Comme il est plutôt connu,
une foule de journalistes l’attendent en bas de l’avion :
– Alors ? Monsieur Daissentaski,
que pouvez-vous nous dire des droits de l’homme en Pologne ?
– Lai droa de l’homme ?
Of, on ne peut pas se plaindre
– Ah ? Bon. Et la dureté de la vie quotidienne ?
Dites-nous quelques mots sur la dureté
de la vie quotidienne.
– La vy cotidiane.
Baf, non, on ne peut pas se plaindre– !!
Mais alors, parlez nous de la répression politique !
– La raipraition politisky ?
Non, la non plus, on ne peut pas se plaindre
– Ben alors, pourquoi avoir demander l’asile politique ?
– … Ben, justement, c’est qu’en France on peut se plaindre !
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Ma vie
J'ai eu vingt ans et bientôt trente,
les quarante ont suivi et aussi les cinquante,
avec quelques unités pour perturber les comptes.
J'ai lu des magazines qui parlaient de mes rides,
de bouchers qui taillaient dans les bides
et remontaient des seins à la file
comme dans les usines pour les automobiles.
Rester jeune, peu importe le prix !
Info, intox, il paraît même que le botox...
Alors, là, moi, j'dis stop.
Remonter le temps? Avoir encore vingt ans ?
Ça va pas, non ? Tu sais quoi ? J'ai pas le temps !
Demain, dans un mois, dans un an,
j'irai me balader pas très loin sur la plage
et je ramasserai des galets arrondis
que je colorierai aux couleurs du bonheur.
Je lirai des légendes, écouterai des contes
et puis les offrirai à qui voudra entendre.
Je me ferai des amis, au hasard
sur la toile, dans la rue ou au bar;
on discutera jusqu'au bout de la nuit
de la vie, de l'amour et de la mort aussi.
Demain, dans un mois, dans un an,
j'aurai les bras câlins de mes petits enfants
à mon cou enroulés pour mieux me protéger.
Mes enfants seront là et nous nous sourirons,
heureux d'avoir su traverser sans sombrer
les tempêtes, les naufrages et puis quelques orages.
Il m'arrivera encore de chanter, de danser
et de me régaler de gâteaux, de bonbons,
de p'tits plats mijotés
sans penser aux kilos ou bien à ma santé.
Demain, dans un mois, dans un an,
Je sortirai la nuit avec tous les hiboux
et verrai le soleil sur la mer se lever.
Je marcherai longtemps en goûtant le silence
J'aimerai les odeurs de la mousse en automne
et du foin en été
et le chant des cigales et le soleil brûlant.
J'écouterai toujours le malheur qui se plaint.
J'éprouverai encore les bouffées de colère
face à la bêtise et la haine étalées.
Jamais ni l'injustice ni l'infamie je n'accepterai
et lèverai en l'air, mon poing avec rage.
Demain, dans un mois, dans un an...
Et si la mort survient,
car elle survient toujours, la garce,
elle me trouvera debout, occupée et ridée.
Texte de Mireille Bergès...
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Petit chant à la vie
Tous nous avons nos peines à porter,
Nos joies sont là pour nous envoler,
De petits riens qui forment un univers
De douceurs, tel un ciel de mers…
Un jour il n’y aura plus de guerre,
Un jour il n’y aura plus de haines,
Juste passion du cœur à apprivoiser,
Juste miel à faire couler dans du fer.
Tous nous avons à l’âme des peines,
Il faut les laisser cohabiter,
Exister, pour les petits bonheurs laisser
Entrer, pour d’étoiles à l’instant s’envoler
Les peines sont là pour s’exprimer,
Ont différentes formes d’existences,
Sur long chemin, sont les gouttes de rosée
A mieux nous faire apprécier le soleil
Les joies sont là tout simplement en séance,
Enrichies les Rosées qui s’en vont nourrir
Les graines de rêves, en émerveilles
Eclos sans mur, en fleurs vont s’ouvrir.
Un jour il n’y aura plus de mesquineries,
Plus de violence, plus de cris sourds sans espoir
D’entente, plus aucune larmes de sang souillées
Par des psychés déréglés, atteints de folies
Folie de ne savoir exister, raison noire…
Savoir bel amour laisser naître, s’embraser
Dans tous ses atours, laisser voir cette passion
Derrière notre miroir, voila ce qui importe
Folie de se perdre dans tout ce qui fait mal,
De solitude de l’âme en explosion…
Savoir passer murs, pas se perdre en dédale
D’apparence trompeuse, voila qui importe.
Tous nous avons nos peines à porter,
Nos joies sont là pour nous envoler,
De petits riens qui forment un univers
De douceurs, tel un ciel de mers…
Le « petit rien » c’est la coccinelle qui s’envole,
Papillon qui pose un instant sur corolle,
Une filante saluant le voyageur
Posé sur l’herbe, en repos pour l’heure
Le bonheur est tout cela, inextricable,
Bouillonnant et remuant, lumière ineffable,
Dirait celui d’amant souriant à la Vie :
Le bonheur c’est l’amour, pour moi c’est vous ma mie
Le bonheur est tout cela, inextricable,
Bouillonnant et remuant, lumière ineffable,
Bougeant sans cesse, pour père et mère, les enfants
D’amis à parents, sang de toutes les couleurs.
Le bonheur, c’est tout ce qui existe,
C’est vous, nature qui longe la piste,
Il faut juste nous y ouvrir, et accepter
Joies et peines, apprendre le tout à partager.
Il y a aura encore âmes, un jour j’espère,
Etres Humains, pour dire du coeur, grâce sur terre,
Il n’y a plus de guerres, plus de tueries,
Plus de violences sur autrui… « Juste » la vie…
© Pascal Lamachère
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Les trois "Amis" pour la VIE
de la langue française...
Ils sont plus que trois amis,
Unis devant le big-bang sur
Le grand escalier de l'Infini...
La première, ouverte pour donner,
Le deuxième, plat comme un mur,
Atlas le coeur univers portant,
La troisième, à la longévité,
La complémentarité, la complicité
S'occupe, donnant et recevant,
Fière comme pour deux du bébé
La première prémices forge, soucis
De la Victoire de la création,
Le deuxième insuffle l'Infini,
Brise infinitésimale, incommensurable,
La troisième pour ses Enfants passion
L'emporte... L'originalité ineffable,
S'y glissant multitudes de créations
La première ouVerte pour receVoir,
Le deuxième repoussant lImites
De l'horizons et fait le lIen
Avec la troisième qui porte Espoir
Aux Etoiles venant en la suite,
Parfois en filante, saluer quotidien,
Comme un hommage à l'originelle sève,
Des âmes qui ont pris à ce rêve
Eveillé corps, fleuris de la graine
Qui n'a à aucun moment brisé chaîne.
Mais les trois ne sont pas seuls,
Et ont besoin des autres pour joie.
En d'autres lieux aussi se cueillent
L'essence, le sens de ces trois,
En d'autres cieux, d'autres bouches,
Où d'autres "amis" en font la souche.
À nous francophones, à l'élan
Prononcés d'encre-sang qui le lit,
Ils sont é-toiles tout simplement,
"Humblement", unis pour la VIE...
© Pascal Lamachère - 12/10/2002
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Sur une grande île inexplorée, un grand mage
Vivait tout, tout en haut d'une immense montagne,
On aurait dit qu'étaient son planché les nuages.
Dans son jardin, des fleurs rares et sauvages,
Un arbre dont l'écorce servait à faire des pagnes,
Semblait parfois pousser jusqu'aux étoiles,
Surtout lorsque la fleur de feu s'endormait
Et que les pâles lueurs amenaient leur voile.
De l'arbre une branche s'allongeait,
S'allongeait un peu, un peu plus chaque jour,
Le mage se demandait jusqu'où celle-ci
Comptait aller... - Voulait-elle un tour
De terre faire ? - A cette pensée il sourit,
Se souvenant que l'âme de Gaia réserve
Bien souvent des surprises issues
De son Amour... un grand amour, qui de sève
Dépenser devait, pour se préserver des crues
De tout ce qu'elle avait à donner.
Un beau jour le mage ne distinguait
Plus le bout de la branche, le titillait
L'envie de s'y agripper et de voir
Jusqu'où celle-ci était allée... qui sait
Les beautés qu'il pourrait encore découvrir ?
Pour ses écritures de magiques grimoires,
Beaucoup de son temps de chimère à se nourrir
Il avait passé, ne profitant que de peu de soirs
Pour humer tout ce qu'à lui s'offrait, même
Son jardin il avait finit par un peu négliger,
Aussi, ce fut décidé, de côté sa Melpomène
Il allait mettre, et à l'aventure il allait...
Alors qu'il s'était attaché de nombreuses potions,
De parchemins, de filins pour s'assurer et la branche
Suivre avec son balais, il eu la grande surprise
En sortant de sa maisonnée, d'entrevoir en passion
Naissante, l'ombre d'une être inconnue, dont une hanche
Dépassée de derrière l'abris où elle s'était mise.
Alors qu'il s'avança, elle se retourna - Bonjour vous,
J'espère que je ne vous dérange pas... Un hiver
Une branche sortant des cieux, comme un dieu impoli
Montra du doigt ma maison, et alla jusqu'à faire coucou
A la faune endormie sous le manteau des anges de l'air.
Sans trop me poser de questions, au destin j'ai sourit,
Et j'ai décidé de la suivre... Après un long chemin
De rudes épreuves, qui m'a vraiment semblé sans fin,
Me voila... enchantée d'ailleurs de faire votre connaissance,
Que faites vous seul dans un endroit aussi isolé ? -
Le mage ne sut trop quoi répondre... - Je, je... votre présence
Est un enchantement... Je vous rassure, je n'ai point commandé
A la branche pour venir vous déranger dans votre lieu.
Je ne sais d'ailleurs pas comment cela s'est il fait...
Peut être un grand magicien dans votre entourage a t'il cherché
A me contacter ? En tout cas, de vous voir, mes cieux
Sont vraiment ravi... vraiment... un plaisir, que dis-je, un délice -
A cela la visiteuse le regarda, et lui répondit - prémices
Y voyez seulement, de ce qui nous a rapproché, point d'autres questions
Vous devez vous poser. De tes pouvoirs, je ne savais pas que cela existait,
Et vous êtes plus à même que moi de savoir la magie de la création,
Les rouages du destin, qui font que nous nous sommes rencontrés -
Le mage et sa visiteuse de la vague impression de se reconnaître,
Apprirent dés cet instant à se connaître, de leur bras allait naître,
S'étendre les bonds de leur coeurs amoureux... prenant soin
Les jours suivant de l'arbre et de sa branche sans fin,
Qui parait-il aurait fait la demande de changer de coin,
Afin de s'occuper lui même d'un autre horizon, un autre chemin...
© Pascal Lamachère
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